vendredi 26 octobre 2007

Insomnies - Absinthe Expérience #2

Je ne sais qui invoquer, le café tardif, ma deuxième rencontre avec la Fée verte ou les idées qui fourmillent, mais Morphée m'a oubliée ce soir.

A 1h40 du matin, l'esprit de la Fée verte est venu me tirer du lit.
J'ai déshabillé l'Emile et la Verte de Fougerolles de leur papier de soie, décalotté capsule et bouchon... joli bruit de celui en liège enfin libéré de son goulot. Enfin, j'ai humé direct à la cime de la cheminée de verre.
A peine défloré du jour, mon nez, déjà acqui et accro, porte ses faveurs vers les émanations concentrées de la Verte de Fougerolles. N'y tenant plus, je glisse mon petit doigt dans le goulot jusqu'à effleurer le liquide. Je goutte le breuvage, pur, bravant les 72° degrés d'alcool. Traite amie dont le danger n'est pas dans le titre mais bien dans les effluves envoutantes de son bouquet floral.

L'absinthe me fait le même effet qu'un parfum. Je n'ai de cesse de le sentir, de le renifler, de plonger mon nez dans le creux du poignet ou du coude. A chaque apprivoisement de mon nouvel ami olfactif, je suis enveloppée, habitée par lui. De la même façon, l'absinthe, du nez au palais, habite. Pour preuve, la Saint-Edouard sirotée entre 18 et 19 heures encodaient encore mes papilles à 20H30...
An nez, La verte de Fougerolles m'évoque des senteurs d'amande, de fleur de frangipanier, de cire, de badiane, de caramel. Elle est capiteuse et pourrait être une essence de Guerlain, non pas l'Heure Bleue mais l'Heure Verte...
Un Emile m'est moins facile à capter - il est 2H28 - les effluves m'apparaissent plus légères, moins entêtantes...
Tiens, je m'endors. Comme chantait Boby Lapointe "oh merci Madame La Fée !!"

Merci surtout à Jean-Luc Tucoulat des Caves du Roy pour le temps et l'attention qu'il a consacré à ma première dégustation.

Un Emile : 68° - spiritueux aux plantes d'absinthe* par les arrières petits fils d'Emile Pernot à Pontarlier.
Verte de Fougerolles : 72° - spiritueux aux plantes d'absinthe* de la distillerie Paul Devoille à Fougerolles
*appellation autorisée

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merveilleuses révélations d'une découverte d'absinthe à la délicatesse sensuelle et envoutante ! Comment ne pas avoir envie d'aller plus loin...