samedi 26 janvier 2008

"Maître restaurateur" ou
"Tailleur de sachets sous vide"

A écouter, l'émission de JP Coffe "ça se bouffe, ça se mange" traitant de ce qui se passe dans le fond des cuisines de nos restaurants français :
sur 100 000 restaurants, seuls 20 000 feraient de la "vraie" cuisine, c'est-à-dire "transformer" des produits "frais" et "bruts", le reste faisant ce qu'on appelle de la "cuisine d'assemblage".
L'émission s'inscrit dans le contexte du décret Dutreil instituant le label "maître restaurateur" qui vise à clarifier l'offre aux consommateurs, au même titre que les boulangeries labellisées (où le pain est pétri sur place) versus les points de vente de pain.
Le sujet soulève les problèmes de la difficulté du métier de restaurateur mais aussi celui de la formation et de l'apprentissage hôteliers : quid de l'avenir et des motivations d'un jeune qui lors d'un stage ne manie plus que les ciseaux pour laisser s'échapper de briques ou de sachets sous vide des produits élaborés prêts à être réchauffés ?
Personnes présentes :
Renaud DUTREIL : Député de la Marne, ancien Ministre des PME, du commerce de l'artisanat et des professions libérales. Instigateur du décret instituant le label maître restaurateur).
Claude IZARD : Président des Cuisineries Gourmandes, un label de qualité qui a pour objet d'assurer aux consommateurs la traçabilité des mets servis en restaurant. Vice Président confédéral de la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie (CPIH).
Philippe LEGENDRE :Chef du restaurant étoilé le V de l'Hôtel Four Seasons Georges V
Francis ATTRAZIC : Président des Restaurateurs de France, un label de qualité. Vice Président Confédéral de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec le sujet évoqué. Mon fils est actuellement en stage et se trouve dans cette situation. Il est écoeuré de ce qu'il fait chaque jour. Lui qui rêvait d'apprendre à cuisiner les produits frais avec un chef passionné se retrouve à faire de la cuisine discount. Nous passons beaucoup de temps au téléphone pour le remotiver. depuis tout petit il voulait être cuisinier. Aujourd'hui il n'est plus sûr de son avenir.

Anonyme a dit…

Il faut dire que l'éducation nationale aide nos jeunes cuisiniers a ouvrir des sachets, donc rien d'etonnant a cela...